1 • Vous avez été nouvellement nommé président du Conseil National du Bruit (CNB), qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la question du bruit ?
Robin Reda : La lutte contre le bruit figure parmi les plus anciennes politiques écologistes. Le CNB a été la première instance de conseil placée auprès du ministre de l'Écologie, en 1982. Mais il reste beaucoup à faire. En tant que président du CNB, je m’engage pleinement pour accentuer la lutte contre toutes les pollutions sonores reconnues comme un véritable danger de santé publique !
2 • Quels sont les sujets à traiter en 2024 et quelles sont les grandes orientations que vous souhaitez donner pour les trois ans à venir ?
Robin Reda : Comme ma prédécesseure, je m’engage pour le droit à la vie calme et contre toutes les formes de pollution sonore. Nous suivrons les grands chantiers réglementaires, mais aussi le développement d’un label pour la prise en compte des zones calmes et des moments apaisés, dans le cadre du Plan National Santé Environnement 4 (PNSE4). Ce label a pour objectif de valoriser les lieux calmes ou moments apaisés permettant aux populations de disposer d'espaces de ressourcement, de tranquillité sonore. Nous travaillons encore sur ce dossier afin de le rendre attractif pour les élus locaux et ainsi développer ces zones.
3• Il existe maintenant de très nombreux prix. En quoi les Décibels d’Or restent importants ?
Robin Reda : En 1991, les Décibels d’Or ont été l’un des premiers prix récompensant des initiatives en matière d’amélioration de la qualité de l’environnement sonore. Il est aujourd’hui le seul à récompenser les innovations qui permettent de faire moins de bruit et de valoriser le savoir-faire des entreprises européennes et françaises.
4• Avez-vous été surpris par la diversité des acteurs œuvrant dans le domaine de l’amélioration de notre environnement sonore ?
Robin Reda : Nous pouvons nous féliciter que la lutte contre les pollutions sonores irrigue aussi bien les acteurs publics que les entreprises. C’est une démarche essentielle. Aussi, la diversité des secteurs professionnels (collectivités, industrie, métrologie, associations…) représentés tant parmi les membres du jury que parmi les lauréats du concours est représentative de celle des membres du CNB. Tous travaillent collectivement et activement à bâtir la France du calme.